Un peu de poésie (2)
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Un peu de poésie (2)
J'ai voulu réessayer de composer avec la contrainte des syllabes, ce qui n'est évidemment pas du tout évident, mais ça vient aussi avec l'habitude, ça force à sentir le rythme.
Bon, ce n'est pas terrible, mais c'est un essai (7 syllabes à chaque vers)
Tant de rêves sous les paupières
Visions brèves et dispersée,
Tant de contes plein d'échos
Me traversent en chuchotant,
Tant de songes à demi nus
Dérivant dans mes contrées
Dans ces étendues sans lieu
Ces ailleurs sans nom sans âge
J'aimerais tout raconter
Dire les couchants glorieux
Les tristes aurores et les nuits
La beauté vive qui vibre
Dans les lumières peintes et
Les couleurs partout jetées
Raconter la profusion
Des arbres et des océans
Les hommes aux mains débordant
De magie, leurs yeux pensifs
Toujours arrimés aux nuages
Leurs fantômes hantés errant
Dans les brumes perpétuelles
Qui rêvent au fond des forêts.
Tenez, un autre essai plus vieux, en alexandrins cette fois (j'ai essayé de respecter la césure) :
Le soleil divisait la plage en jour et nuit
Un nuage coupait sa lumière gris uni
Et faisait paraître obscure une partie à gauche
Sombre et étrange comme un monde interdit.
L’autre luisait comme de l’argent, empire fantoche
Glorieux mais effrayant ; et de l’autre côté
Du nuage coupable, on pénétrait la beauté
De la mer sans reflets, du mystère évident
Attirant comme un trou noir ; un désert hanté.
C’est là sans doute que commence l’instant
Où l’on tombe happé dans le pays des merveilles
C’est du moins ce que je pensais à mon éveil
Sortant du sommeil sur cette plage sans naturel
Où jour et nuit vivaient de concert sans pareil.
Et là, j'ai augmenté le nombre de syllabes à chaque fois :
Quand on vieillit
La peur revient
Seul, la nuit
Quand on vieillit.
Une lampe luit
Tout près du chagrin
J’ai peur de la nuit
Là, quand je vieillis.
Boire à la mélancolie
La tiédeur du chagrin
Et avaler du gris
En songeant à la vie.
Quant on vieillit seul, la nuit
La veilleuse pâle en main
On suit la lune en sourire
On suit les lueurs en sursis
J’entends le murmure évanoui
Des flots gris dont je me souviens
Dans le silence de ma nuit
Je cherche cette image enfuie
Pour chasser le chagrin qui sourit
Dans la lune en virgule du rien
Murmurer la prière en fuite
Dont je me souviens parfois, la nuit.
Avez-vous déjà essayé ? Avec du succès ? Quel rythme aimez-vous ? le sentez vous dans les textes poétiques ? Pensez vous que cela apporte quelque chose au poème ?
Bon, ce n'est pas terrible, mais c'est un essai (7 syllabes à chaque vers)
Tant de rêves sous les paupières
Visions brèves et dispersée,
Tant de contes plein d'échos
Me traversent en chuchotant,
Tant de songes à demi nus
Dérivant dans mes contrées
Dans ces étendues sans lieu
Ces ailleurs sans nom sans âge
J'aimerais tout raconter
Dire les couchants glorieux
Les tristes aurores et les nuits
La beauté vive qui vibre
Dans les lumières peintes et
Les couleurs partout jetées
Raconter la profusion
Des arbres et des océans
Les hommes aux mains débordant
De magie, leurs yeux pensifs
Toujours arrimés aux nuages
Leurs fantômes hantés errant
Dans les brumes perpétuelles
Qui rêvent au fond des forêts.
Tenez, un autre essai plus vieux, en alexandrins cette fois (j'ai essayé de respecter la césure) :
Le soleil divisait la plage en jour et nuit
Un nuage coupait sa lumière gris uni
Et faisait paraître obscure une partie à gauche
Sombre et étrange comme un monde interdit.
L’autre luisait comme de l’argent, empire fantoche
Glorieux mais effrayant ; et de l’autre côté
Du nuage coupable, on pénétrait la beauté
De la mer sans reflets, du mystère évident
Attirant comme un trou noir ; un désert hanté.
C’est là sans doute que commence l’instant
Où l’on tombe happé dans le pays des merveilles
C’est du moins ce que je pensais à mon éveil
Sortant du sommeil sur cette plage sans naturel
Où jour et nuit vivaient de concert sans pareil.
Et là, j'ai augmenté le nombre de syllabes à chaque fois :
Quand on vieillit
La peur revient
Seul, la nuit
Quand on vieillit.
Une lampe luit
Tout près du chagrin
J’ai peur de la nuit
Là, quand je vieillis.
Boire à la mélancolie
La tiédeur du chagrin
Et avaler du gris
En songeant à la vie.
Quant on vieillit seul, la nuit
La veilleuse pâle en main
On suit la lune en sourire
On suit les lueurs en sursis
J’entends le murmure évanoui
Des flots gris dont je me souviens
Dans le silence de ma nuit
Je cherche cette image enfuie
Pour chasser le chagrin qui sourit
Dans la lune en virgule du rien
Murmurer la prière en fuite
Dont je me souviens parfois, la nuit.
Avez-vous déjà essayé ? Avec du succès ? Quel rythme aimez-vous ? le sentez vous dans les textes poétiques ? Pensez vous que cela apporte quelque chose au poème ?
Re: Un peu de poésie (2)
Ce sont de jolis textes ; j'apprécie plus le premier (7 syllabes), même si selon toi, « ce n'est pas terrible ».
Personnellement, lorsque je m'essaye à la poésie (je n'en lis pas ou très peu, alors forcément c'est dur !), je cherche à contraindre au nombre de pieds (en général en alexandrins, ou en octosyllabes).
Je joue aussi beaucoup avec les rimes et les allitérations.
Pour répondre aux questions, oui je le sens dans les textes, quant à savoir si cela apporte quelque chose… selon moi, la question ne se pose pas vraiment de manière générale. Cela apporte quelque chose au poème si le rythme choisi correspond à l'idée que nous avons en tête. Il fait partie intégrante du poème, comme un choix de ponctuation.
Personnellement, lorsque je m'essaye à la poésie (je n'en lis pas ou très peu, alors forcément c'est dur !), je cherche à contraindre au nombre de pieds (en général en alexandrins, ou en octosyllabes).
Je joue aussi beaucoup avec les rimes et les allitérations.
Pour répondre aux questions, oui je le sens dans les textes, quant à savoir si cela apporte quelque chose… selon moi, la question ne se pose pas vraiment de manière générale. Cela apporte quelque chose au poème si le rythme choisi correspond à l'idée que nous avons en tête. Il fait partie intégrante du poème, comme un choix de ponctuation.
Re: Un peu de poésie (2)
je suis de l'avis de gwen ! ce sont de bons textes (peut-être quelques maladresses en certains endroits, exemple début du texte à pieds croissants !) que j'ai pris du plaisir à lire !
concernant le premier, je ne sais pas si l'absence de ponctuation était voulue ? peut-être justement explorer un autre moyen de jouer sur le rythme en piochant dans la palette de ... ponctuations -- un commentaire, une affirmation ! interro-négative ; peut-être ? et je ... m'arrêt'là
j'ai beaucoup aimé l'idée du nombre croissant de pieds ! en fait il n'y a pas si longtemps (hier ou ce matin), j'avais eu l'idée inverse : passer de 13 syllabes à un amalgamme monosyllabique !
... je vous fais signe le jour où ça sera terminé ... d'ailleurs, pour répondre à ta question : je ne me suis quasiment jamais essayé au poème (depuis le collège, j'entends), je dirais deux ou trois pendant les ateliers de cette année (qu'il faut que je termine de taper) et un impromptu dont j'étais plutot content, bien qu'ayant maintenant oublié ce dont il parle, écrit en dix minutes à la fin de la soirée d'iruka (d'ailleurs quand elle sera de retour, il faudrait que je lui en demande une copie)
il y a aussi un projet de poème qui introduira un projet de roman (qui s'annonce dense/long/galère mais bon, on est dessus depuis 4 ans en dilettante), un bout de celui-ci précédera le chapitre introductif, et plusieurs versions (correspondant à différents points de vues/traditions) seront évoquées au fil du recit ! il permet d'introduire/d'intriguer sur certaines astuces scenaristiques qui seront dévoilées par la suite ! je vous en reparlerai surement une autre fois !
concernant le premier, je ne sais pas si l'absence de ponctuation était voulue ? peut-être justement explorer un autre moyen de jouer sur le rythme en piochant dans la palette de ... ponctuations -- un commentaire, une affirmation ! interro-négative ; peut-être ? et je ... m'arrêt'là
j'ai beaucoup aimé l'idée du nombre croissant de pieds ! en fait il n'y a pas si longtemps (hier ou ce matin), j'avais eu l'idée inverse : passer de 13 syllabes à un amalgamme monosyllabique !
... je vous fais signe le jour où ça sera terminé ... d'ailleurs, pour répondre à ta question : je ne me suis quasiment jamais essayé au poème (depuis le collège, j'entends), je dirais deux ou trois pendant les ateliers de cette année (qu'il faut que je termine de taper) et un impromptu dont j'étais plutot content, bien qu'ayant maintenant oublié ce dont il parle, écrit en dix minutes à la fin de la soirée d'iruka (d'ailleurs quand elle sera de retour, il faudrait que je lui en demande une copie)
il y a aussi un projet de poème qui introduira un projet de roman (qui s'annonce dense/long/galère mais bon, on est dessus depuis 4 ans en dilettante), un bout de celui-ci précédera le chapitre introductif, et plusieurs versions (correspondant à différents points de vues/traditions) seront évoquées au fil du recit ! il permet d'introduire/d'intriguer sur certaines astuces scenaristiques qui seront dévoilées par la suite ! je vous en reparlerai surement une autre fois !
dje- Poète maudit
- Nombre de messages : 218
Localisation : rennes / à l'orée de sa forêt
Date d'inscription : 05/06/2009
Re: Un peu de poésie (2)
J'ai énormément aimé tout ce que tu as écrit, c'est très bon!!
J'aime particulièrement les alexandrins et celui où tu ajoutes des syllabes (j'ai oublié comment s'appelle le procédé), parce que, comme tu le demandais, je suis particulièrement sensible au rythme à douze syllabes, je trouve que c'est celui dont le phrasé correspond le plus à la langue française, et cela donne un rythme balancé, équilibré, langoureux, élégant... Bref, je suis fan
J'aime particulièrement les alexandrins et celui où tu ajoutes des syllabes (j'ai oublié comment s'appelle le procédé), parce que, comme tu le demandais, je suis particulièrement sensible au rythme à douze syllabes, je trouve que c'est celui dont le phrasé correspond le plus à la langue française, et cela donne un rythme balancé, équilibré, langoureux, élégant... Bref, je suis fan
Re: Un peu de poésie (2)
c'est vrai que le français se prête mieux à des phrases plus longues ... d'ailleurs sur le même mode (mais décroissant), je pense que j'aurai été obligé de terminer par des anglicismes (plus de choix) ... qu'il m'aurait fallu justifier (/excuser / introduire) au cours du poème !
quand tu demandes quel rythme aimez-vous ? : c'est par rapport à notre écriture, ou concernant ces 3 poemes ?
si seconde réponse, premier poème
quand tu demandes quel rythme aimez-vous ? : c'est par rapport à notre écriture, ou concernant ces 3 poemes ?
si seconde réponse, premier poème
dje- Poète maudit
- Nombre de messages : 218
Localisation : rennes / à l'orée de sa forêt
Date d'inscription : 05/06/2009
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