De moi à lui
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De moi à lui
Ce matin tout est allé de travers.
Je me suis levé avec toutes les précautions du monde mais ça a pas empêché Aurore de se réveiller en grognant et râlant comme elle seule sait le faire. Ces reproches matinaux me laissent chaque fois un goût amer que je tente de noyer dans le café. Je me fais des reproches, aussi. Résultat, le café est toujours un peu trop serré. J'ai pas été sympa hier soir, et puis j'ai trop bu et j'ai encore rayé la voiture... Mais ça, c'est la routine. Ce matin, j'ai voulu me recoucher avec mon café parce que j'étais crevé, et j'ai tout renversé sur Aurore, qui du grognement est passée en un clin d'oeil au hurlement strident genre sirène d'ambulance. Si cela continuait c'était la sirène de la police qu'on allait entendre. J'ai voulu prendre ma douche. Mais j'avais oublié qu'il y avait une coupure d'eau aujourd'hui. Je me suis habillé. Une fois dehors je me suis aperçu que j'avais mis mon t-shirt à l'envers. Je suis arrivé au travail.
Il est arrivé au travail. Il était sale et mal rasé. Et le pire, c'est que c'est pas la première fois. Ses fringues puent la sueur. Je le soupçonne de boire un peu trop. Il avait l'air hagard et le regard noir. Alors j'ai évité de lui signaler que son client avait laissé un message à l'acide sulfurique qui annonçait de la manière la plus insultante qu'on puisse inventer (il était très doué ou bien il s'était sacrément creusé la tête) qu'il allait trouver un meilleur avocat. Il m'a jeté un coup d'oeil vague et a baragouiné une sorte de "bonjour". Il a claqué sa porte. J'ai décroché le téléphone qui sonnait depuis une bonne minute.
Et ce putain de téléphone qui n'arrêtait pas de sonner ! Nous nous sommes regardé en poussant un gros soupir. Cette fille était vraiment tête en l'air. Nous avons bu notre café en parlant boulot, un peu, et puis de la famille et du chien. on était tous les deux fatigués parce que hier soir on avait fait la tournée des bars, et la journée s'annonçait crevante. Et puis on a parlé de Pierre. On l'aime pas. Il va perdre les pédales, ce type. On est d'accord là-dessus. Nous on dit, il tiendra pas le coup.
Tu tiendras pas le coup. T'es trop con. Un gros paresseux sans énergie. Tu verras ce que je veux dire quand je te laisserai tomber. Tu comprendras tes erreurs. Ta faiblesse. T'es parti au travail et t'as oublié de m'embrasser. Tu fais tout de travers.
Vous saisissez le concept...
Je me suis levé avec toutes les précautions du monde mais ça a pas empêché Aurore de se réveiller en grognant et râlant comme elle seule sait le faire. Ces reproches matinaux me laissent chaque fois un goût amer que je tente de noyer dans le café. Je me fais des reproches, aussi. Résultat, le café est toujours un peu trop serré. J'ai pas été sympa hier soir, et puis j'ai trop bu et j'ai encore rayé la voiture... Mais ça, c'est la routine. Ce matin, j'ai voulu me recoucher avec mon café parce que j'étais crevé, et j'ai tout renversé sur Aurore, qui du grognement est passée en un clin d'oeil au hurlement strident genre sirène d'ambulance. Si cela continuait c'était la sirène de la police qu'on allait entendre. J'ai voulu prendre ma douche. Mais j'avais oublié qu'il y avait une coupure d'eau aujourd'hui. Je me suis habillé. Une fois dehors je me suis aperçu que j'avais mis mon t-shirt à l'envers. Je suis arrivé au travail.
Il est arrivé au travail. Il était sale et mal rasé. Et le pire, c'est que c'est pas la première fois. Ses fringues puent la sueur. Je le soupçonne de boire un peu trop. Il avait l'air hagard et le regard noir. Alors j'ai évité de lui signaler que son client avait laissé un message à l'acide sulfurique qui annonçait de la manière la plus insultante qu'on puisse inventer (il était très doué ou bien il s'était sacrément creusé la tête) qu'il allait trouver un meilleur avocat. Il m'a jeté un coup d'oeil vague et a baragouiné une sorte de "bonjour". Il a claqué sa porte. J'ai décroché le téléphone qui sonnait depuis une bonne minute.
Et ce putain de téléphone qui n'arrêtait pas de sonner ! Nous nous sommes regardé en poussant un gros soupir. Cette fille était vraiment tête en l'air. Nous avons bu notre café en parlant boulot, un peu, et puis de la famille et du chien. on était tous les deux fatigués parce que hier soir on avait fait la tournée des bars, et la journée s'annonçait crevante. Et puis on a parlé de Pierre. On l'aime pas. Il va perdre les pédales, ce type. On est d'accord là-dessus. Nous on dit, il tiendra pas le coup.
Tu tiendras pas le coup. T'es trop con. Un gros paresseux sans énergie. Tu verras ce que je veux dire quand je te laisserai tomber. Tu comprendras tes erreurs. Ta faiblesse. T'es parti au travail et t'as oublié de m'embrasser. Tu fais tout de travers.
Vous saisissez le concept...
Re: De moi à lui
Il faut continuer ce que tu as écrit ou écrire un autre truc qui n'a pas forcément quelque chose à voir avec ton texte sur le même modèle ?
Erkekjetter- Poète maudit
- Nombre de messages : 254
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Humeur : Changeante et paradoxale.
Date d'inscription : 17/11/2007
Re: De moi à lui
Bon, voilà ma contribution... J'ai eu du mal à faire cet exercice et ça se voit que je suis pas très inspirée... Mes transitions sont pas aussi fluides que les tiennes, d'ailleurs, des fois, y'en a pas J'essairai d'améliorer ce texte dès que possible
Le type au comptoir est là pour le troisième soir consécutif. Il est pas chiant. Au début, j'avais peur qu'il me cherche des emmerdes. Déjà que les pochtrons aiment bien raconter leur vie -un peu trop même-, mais en plus comme je suis une fille, y'en a qui aiment bien me mettre un main au cul quand je traverse la salle pour servir les clients attablés. Mais lui non. Il parle pas, ou presque, et il a beau s'enfiler plus de bières que je ne pourrais en boire en deux fois plus de temps, il a la démarche maîtrisée et même, classe. Certes, sa diction se fait plus lente, ses gestes moins précis, mais n'empêche qu'il conserve un regard vif et des façons polies. Pas comme l'autre là, à peine seize ans et qui se prend pour un tombeur.
Y'a un mec au comptoir, c'est pas la première fois que j'le vois. Chaque fois que j'vais commander il me jette un œil. Il est bizarre. Il est vieux. Probablement un pauvre type qu'a perdu sa femme. J'commande un whisky-coca, mate les clips sur mtv en attendant. Le type m'interpelle. « Quoi? » j'lui fais, avec un geste du menton dans sa direction, fier. Y'm dit que ma braguette est ouverte. La te-hon.
J'ai bien aimé voir la racaille se faire ridiculiser alors qu'il posait style j'suis une star. Avec sa casquette à peine enfoncée sur son crâne il était déjà marrant remarque. Je fais comme si j'avais rien vu, le nez dans mes cartes magic. J'prépare mon deck pour la partie de tout à l'heure. J'ai un Légat des bois profonds et une carte d'invulnérabilité. J'vais tout défoncer avec ça. Le vieux au comptoir me regarde avec attention. Ça me met un peu mal à l'aise, j'avoue. Mais faut que j'me concentre.
Trois jours que le gars s'assoit au comptoir à côté de moi. D'habitude j'suis content ça m'occupe, une nouvelle tête, y'a toujours des choses à se raconter. Ça fait passer le temps. Mais lui non, il cause pas. Du coup j'discute politique avec la serveuse, et puis j'essaie de l'intégrer à la conversation en tournant souvent la tête vers lui, mais il se contente de hocher la tête avec un sourire. Il a l'air d'un brave type pourtant. Je m'demande ce qu'il fait là. Moi, j'passe ici le soir après le boulot ; vu que j'ai personne qui m'attende à la maison, je m'emmerde un peu. Alors j'viens siffler deux trois bières. C'est plus marrant de regarder les matchs à plusieurs.
J'embrasse une nouvelle fois la salle du regard. Là-haut des jeunes rient bruyamment. Tout à l'heure, l'un d'entre eux est descendu se chercher un second whisky-coca. Je n'ai pu m'empêcher de sourire intérieurement à la vue de ce jeune coq, si fier de boire un alcool d'adulte qu'il est pourtant obligé de diluer parce qu'il n'en aime pas le goût. J'espère que je ne l'ai pas trop vexé. C'est mon côté vieux con. Ce soir la salle est à demi-vide. Quelques joueurs de carte échangent des propos nébuleux à propos de créatures invraisemblables. Mon voisin, coude à coude avec moi, semble s'ennuyer ferme. Il a l'air un peu triste, et je me dis que je devrais lui parler, plutôt que de jouer les poètes, tout seul dans ma sphère. Mais j'aime rester assis à observer tourner le monde, moi qui n'ai plus l'impression d'en faire partie. Je ne suis qu'un vagabond, les poches pleines de sable. Vagabond, vague à l'âme... Je divague.
PS : toutes mes excuses aux joueurs de Magic s'il y en a parmi vous car j'ai raconté n'importe quoi en sélectionnant des cartes au hasard, parce que j'aimais bien leur nom et qu'elles avaient l'air puissantes
Le type au comptoir est là pour le troisième soir consécutif. Il est pas chiant. Au début, j'avais peur qu'il me cherche des emmerdes. Déjà que les pochtrons aiment bien raconter leur vie -un peu trop même-, mais en plus comme je suis une fille, y'en a qui aiment bien me mettre un main au cul quand je traverse la salle pour servir les clients attablés. Mais lui non. Il parle pas, ou presque, et il a beau s'enfiler plus de bières que je ne pourrais en boire en deux fois plus de temps, il a la démarche maîtrisée et même, classe. Certes, sa diction se fait plus lente, ses gestes moins précis, mais n'empêche qu'il conserve un regard vif et des façons polies. Pas comme l'autre là, à peine seize ans et qui se prend pour un tombeur.
Y'a un mec au comptoir, c'est pas la première fois que j'le vois. Chaque fois que j'vais commander il me jette un œil. Il est bizarre. Il est vieux. Probablement un pauvre type qu'a perdu sa femme. J'commande un whisky-coca, mate les clips sur mtv en attendant. Le type m'interpelle. « Quoi? » j'lui fais, avec un geste du menton dans sa direction, fier. Y'm dit que ma braguette est ouverte. La te-hon.
J'ai bien aimé voir la racaille se faire ridiculiser alors qu'il posait style j'suis une star. Avec sa casquette à peine enfoncée sur son crâne il était déjà marrant remarque. Je fais comme si j'avais rien vu, le nez dans mes cartes magic. J'prépare mon deck pour la partie de tout à l'heure. J'ai un Légat des bois profonds et une carte d'invulnérabilité. J'vais tout défoncer avec ça. Le vieux au comptoir me regarde avec attention. Ça me met un peu mal à l'aise, j'avoue. Mais faut que j'me concentre.
Trois jours que le gars s'assoit au comptoir à côté de moi. D'habitude j'suis content ça m'occupe, une nouvelle tête, y'a toujours des choses à se raconter. Ça fait passer le temps. Mais lui non, il cause pas. Du coup j'discute politique avec la serveuse, et puis j'essaie de l'intégrer à la conversation en tournant souvent la tête vers lui, mais il se contente de hocher la tête avec un sourire. Il a l'air d'un brave type pourtant. Je m'demande ce qu'il fait là. Moi, j'passe ici le soir après le boulot ; vu que j'ai personne qui m'attende à la maison, je m'emmerde un peu. Alors j'viens siffler deux trois bières. C'est plus marrant de regarder les matchs à plusieurs.
J'embrasse une nouvelle fois la salle du regard. Là-haut des jeunes rient bruyamment. Tout à l'heure, l'un d'entre eux est descendu se chercher un second whisky-coca. Je n'ai pu m'empêcher de sourire intérieurement à la vue de ce jeune coq, si fier de boire un alcool d'adulte qu'il est pourtant obligé de diluer parce qu'il n'en aime pas le goût. J'espère que je ne l'ai pas trop vexé. C'est mon côté vieux con. Ce soir la salle est à demi-vide. Quelques joueurs de carte échangent des propos nébuleux à propos de créatures invraisemblables. Mon voisin, coude à coude avec moi, semble s'ennuyer ferme. Il a l'air un peu triste, et je me dis que je devrais lui parler, plutôt que de jouer les poètes, tout seul dans ma sphère. Mais j'aime rester assis à observer tourner le monde, moi qui n'ai plus l'impression d'en faire partie. Je ne suis qu'un vagabond, les poches pleines de sable. Vagabond, vague à l'âme... Je divague.
PS : toutes mes excuses aux joueurs de Magic s'il y en a parmi vous car j'ai raconté n'importe quoi en sélectionnant des cartes au hasard, parce que j'aimais bien leur nom et qu'elles avaient l'air puissantes
Re: De moi à lui
J'aime bien ton texte, je ne sais pas si tu y pensais, mais en le lisant je me sens tout de suite au croix du sud
Re: De moi à lui
Bon, je lance un sort de résurrection de topic !
« Je t'aime. »
Un coup au foie. Uppercut, KO technique, le décompte est lancé. Elle m'a pris par surprise, je reste sans voix. Pas vraiment l'habitude d'entendre ce genre de choses, surtout venant d'une fille comme elle. D'ordinaire, ce sont les autres mecs qu'elles vont voir ; nous, on est là comme fond neutre, au mieux on peut devenir leur confident. Et les filles ne disent pas je t'aime à leur journal intime. Il y a un flottement pendant de longues minutes ; elle me regarde, les joues rouges, le regard étincelant et moi… et moi, je ne dis rien, ne fais pas un mouvement, n'avale même pas ma salive. Je reste la regarder, sous le choc, j'ignore quoi faire. Je crois qu'elle prend mal mon expression, ou mon absence de réaction, elle détourne les yeux embuées, se retourne. Je n'arrive pas à la retenir, à tendre le bras, à ouvrir les lèvres. Elle part. La cloche sonne, fin du round.
La vie était pour elle aussi éprouvante qu'un combat de boxe. Elle était vieille, assise sur un banc, avec le jeune soleil de printemps comme couverture. Elle se sentait vieille, ses articulations étaient coincées, ses muscles aussi fripés que la peau de son visage. Elle profitait de son heure de tranquillité en ce milieu d'après-midi avant de rentrer préparer le dîner pour Eugène et elle. Depuis combien de temps n'avait-elle pas entendu ces mots ? Depuis combien d'années son mari ne les lui avait adressés ? Profite, jeune homme, avant de devenir à ton tour un rustre. Poursuis-la, dis-lui des mots doux avant de les oublier. Elle était vieille et laide ; elle se sentait laide.
Ah ! c'est sûr qu'ils qu'ils sont beaux, tous les deux. Reflet du bonheur, de la société qui marche, du couple adorable. Le mec, jeune diplômé d'école d'ingé, la fille, infirmière ou travaillant dans le social. Ils forment un bel ensemble, ils ont plein de sentiments merveilleux, ils sont admirables. C'est le printemps, c'est l'amour, ils postillonnent sur les honnêtes gens leur bonheur, c'en est écœurant. Bientôt, ils vont se rouler une pelle, faire un gosse, puis deux, les appeler Léo et Jade et ils iront en vacances à Disneyland. Ils sont à gerber, tant de romantisme a de quoi leur filer la pire des gueules de bois. La voilà qui minaude, qui s'en va, plante l'autre con ici, il va la retenir, selon cette loi immuable chez les amoureux de pacotille. À gerber.
J'ai envie de vomir. Je ne sais plus quoi dire, mes mots s'entrechoquent, je ne veux pas qu'ils sortent. Et toi, aide-moi, rends-moi la tâche plus facile, moins ridicule. Tout le monde nous regarde. Pourquoi tu ne dis rien ? Des jours, des mois que je me prépare, et toi, tu restes froid ? Je ne te plais pas, c'est ça ? Je suis trop conne, pourquoi a-t-il fallu que je gâche tout ? Je sens que je vais défaillir, je me sens si nulle ! Aide-moi, je t'en prie, aime-moi. Tu ne bouges pas, tu ne dis rien… que dois-je comprendre ? Je suis si ridicule, je ne peux pas rester là, je dois partir, je veux rentrer.
« Je t'aime. »
Un coup au foie. Uppercut, KO technique, le décompte est lancé. Elle m'a pris par surprise, je reste sans voix. Pas vraiment l'habitude d'entendre ce genre de choses, surtout venant d'une fille comme elle. D'ordinaire, ce sont les autres mecs qu'elles vont voir ; nous, on est là comme fond neutre, au mieux on peut devenir leur confident. Et les filles ne disent pas je t'aime à leur journal intime. Il y a un flottement pendant de longues minutes ; elle me regarde, les joues rouges, le regard étincelant et moi… et moi, je ne dis rien, ne fais pas un mouvement, n'avale même pas ma salive. Je reste la regarder, sous le choc, j'ignore quoi faire. Je crois qu'elle prend mal mon expression, ou mon absence de réaction, elle détourne les yeux embuées, se retourne. Je n'arrive pas à la retenir, à tendre le bras, à ouvrir les lèvres. Elle part. La cloche sonne, fin du round.
La vie était pour elle aussi éprouvante qu'un combat de boxe. Elle était vieille, assise sur un banc, avec le jeune soleil de printemps comme couverture. Elle se sentait vieille, ses articulations étaient coincées, ses muscles aussi fripés que la peau de son visage. Elle profitait de son heure de tranquillité en ce milieu d'après-midi avant de rentrer préparer le dîner pour Eugène et elle. Depuis combien de temps n'avait-elle pas entendu ces mots ? Depuis combien d'années son mari ne les lui avait adressés ? Profite, jeune homme, avant de devenir à ton tour un rustre. Poursuis-la, dis-lui des mots doux avant de les oublier. Elle était vieille et laide ; elle se sentait laide.
Ah ! c'est sûr qu'ils qu'ils sont beaux, tous les deux. Reflet du bonheur, de la société qui marche, du couple adorable. Le mec, jeune diplômé d'école d'ingé, la fille, infirmière ou travaillant dans le social. Ils forment un bel ensemble, ils ont plein de sentiments merveilleux, ils sont admirables. C'est le printemps, c'est l'amour, ils postillonnent sur les honnêtes gens leur bonheur, c'en est écœurant. Bientôt, ils vont se rouler une pelle, faire un gosse, puis deux, les appeler Léo et Jade et ils iront en vacances à Disneyland. Ils sont à gerber, tant de romantisme a de quoi leur filer la pire des gueules de bois. La voilà qui minaude, qui s'en va, plante l'autre con ici, il va la retenir, selon cette loi immuable chez les amoureux de pacotille. À gerber.
J'ai envie de vomir. Je ne sais plus quoi dire, mes mots s'entrechoquent, je ne veux pas qu'ils sortent. Et toi, aide-moi, rends-moi la tâche plus facile, moins ridicule. Tout le monde nous regarde. Pourquoi tu ne dis rien ? Des jours, des mois que je me prépare, et toi, tu restes froid ? Je ne te plais pas, c'est ça ? Je suis trop conne, pourquoi a-t-il fallu que je gâche tout ? Je sens que je vais défaillir, je me sens si nulle ! Aide-moi, je t'en prie, aime-moi. Tu ne bouges pas, tu ne dis rien… que dois-je comprendre ? Je suis si ridicule, je ne peux pas rester là, je dois partir, je veux rentrer.
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