Sensualité
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Sensualité
Usez de votre imagination, et faites preuve de sensualité... Le but est d'essayer d'affiner son expression pour mettre des mots précis sur les sensations, trouver des images parlantes pour les restituer. Quelques liens pour aider et donner des pistes (également présents dans la rubrique Métaphysique des itinéraires) :
Pour l'odorat :
http://www.miniature-parfum.fr/productssimple88.html
Pour le goût:
http://www.distributeur-automatique-cafe.com/boissons-chaudes-cafe-chocolat/Petit-lexique-du-degustateur-de-cafe-article-15.htm
http://www.lejournalduvin.com/tousarticles/fichespratiques/105.FR.php
Pour les couleurs :
http://pourpre.com/chroma/dico.php?typ=champ&ent=blanc
Pour trouver ses mots :
http://dico.isc.cnrs.fr/dico/fr/chercher
Un soleil d'ivoire était planté dans le ciel nuageux, fantastique défilé de créatures d'un violet vineux se nuançant jusqu'à la transparence de l'améthyste. Il allait sans doute bientôt pleuvoir, et les nuages violets avalaient ceux, couleur de fumée, qui ceignaient de brume le soleil fatigué. J'étais assise dans l'herbe sèche que je faisais couler entre mes doigts, soyeuse et granuleuse à la fois. J'attendais le moment où elle se gorgerait d'humidité, où le ciel crèverait et où les nuages s'effondreraient sur moi. Le vent crissait sur la plaine alors que la pluie venait, et aux premières gouttes crépitantes un parfum fort s'éleva du sol : riche et frais, je gonflai ma poitrine de ses effluves boisées et capiteuses, le genre d'odeur qui fait tourner la tête et battre le sang. On ne savait plus vraiment si c'était l'aurore ou bien le crépuscule, car la lumière apocalyptique projetait des ombres épaisses sur le paysage, obscurité qui fonçait la forêt avoisinnante comme une nuit montée de terre, s'entrelaçant au tronc et alourdissant les branchages dans un amas noir et menaçant à peine piqueté de lumière là où on voyait le ciel. La pluie gagna en intensité et je la recueillis sur ma langue : elle avait un goût inattendu de roche, légèrement amer. L'eau froide ruissela sur ma peau en se frayant un chemin sous mes vêtements, et je frissonnai tandis que là-haut retentit un fracas effrayant diffracté en plusieurs échos sourds. Le soleil était définitivement noyé. Je me levai et marchai, fendant l'averse qui frappait le sol simultanément en d'innombrables endroits, provoquant un concert de percussions folles. Tout se taisait alentour, nul insecte, nul chant d'oiseau. Le tumulte céleste emplissait mes oreilles si bien qu'elles bourdonnaient presque. Dans ce printemps naissant, la pluie avait éveillé les fleurs écloses, et leur parfum suave était presque palpable dans l'air, lourd et musqué. Je me mis à courir, mes pieds battaient l'herbe amollie et la terre pâteuse comme un gâteau. L'universel déluge menaçait de tout liquéfier. Je ris, imaginant les racines fondre sous terre, les arbres se répandre, et un immense fleuve brassant toutes les couleurs se frayer un chemin jusqu'aux frontières du monde.
La masse plus claire de la maison, ratatinée dans la tempête, apparut soudain au bout du chemin, et, par la simple transition d'une porte, le monde changea. La chaleur sèche m'étourdit un instant, et je me laissai tomber dans un fauteuil accueillant. La lumière jaune du feu de cheminée, l'odeur familière du beurre grésillant dans une poêle contribuaient à l'atmosphère confinée et réconfortante d'un abri, un peu comme si la maison était devenue un petit navire qui avait échappé à la liquéfaction universelle, et qu'elle naviguait à présent sur le vaste fleuve d'orage qui avait engloutit le monde.
Pour l'odorat :
http://www.miniature-parfum.fr/productssimple88.html
Pour le goût:
http://www.distributeur-automatique-cafe.com/boissons-chaudes-cafe-chocolat/Petit-lexique-du-degustateur-de-cafe-article-15.htm
http://www.lejournalduvin.com/tousarticles/fichespratiques/105.FR.php
Pour les couleurs :
http://pourpre.com/chroma/dico.php?typ=champ&ent=blanc
Pour trouver ses mots :
http://dico.isc.cnrs.fr/dico/fr/chercher
Un soleil d'ivoire était planté dans le ciel nuageux, fantastique défilé de créatures d'un violet vineux se nuançant jusqu'à la transparence de l'améthyste. Il allait sans doute bientôt pleuvoir, et les nuages violets avalaient ceux, couleur de fumée, qui ceignaient de brume le soleil fatigué. J'étais assise dans l'herbe sèche que je faisais couler entre mes doigts, soyeuse et granuleuse à la fois. J'attendais le moment où elle se gorgerait d'humidité, où le ciel crèverait et où les nuages s'effondreraient sur moi. Le vent crissait sur la plaine alors que la pluie venait, et aux premières gouttes crépitantes un parfum fort s'éleva du sol : riche et frais, je gonflai ma poitrine de ses effluves boisées et capiteuses, le genre d'odeur qui fait tourner la tête et battre le sang. On ne savait plus vraiment si c'était l'aurore ou bien le crépuscule, car la lumière apocalyptique projetait des ombres épaisses sur le paysage, obscurité qui fonçait la forêt avoisinnante comme une nuit montée de terre, s'entrelaçant au tronc et alourdissant les branchages dans un amas noir et menaçant à peine piqueté de lumière là où on voyait le ciel. La pluie gagna en intensité et je la recueillis sur ma langue : elle avait un goût inattendu de roche, légèrement amer. L'eau froide ruissela sur ma peau en se frayant un chemin sous mes vêtements, et je frissonnai tandis que là-haut retentit un fracas effrayant diffracté en plusieurs échos sourds. Le soleil était définitivement noyé. Je me levai et marchai, fendant l'averse qui frappait le sol simultanément en d'innombrables endroits, provoquant un concert de percussions folles. Tout se taisait alentour, nul insecte, nul chant d'oiseau. Le tumulte céleste emplissait mes oreilles si bien qu'elles bourdonnaient presque. Dans ce printemps naissant, la pluie avait éveillé les fleurs écloses, et leur parfum suave était presque palpable dans l'air, lourd et musqué. Je me mis à courir, mes pieds battaient l'herbe amollie et la terre pâteuse comme un gâteau. L'universel déluge menaçait de tout liquéfier. Je ris, imaginant les racines fondre sous terre, les arbres se répandre, et un immense fleuve brassant toutes les couleurs se frayer un chemin jusqu'aux frontières du monde.
La masse plus claire de la maison, ratatinée dans la tempête, apparut soudain au bout du chemin, et, par la simple transition d'une porte, le monde changea. La chaleur sèche m'étourdit un instant, et je me laissai tomber dans un fauteuil accueillant. La lumière jaune du feu de cheminée, l'odeur familière du beurre grésillant dans une poêle contribuaient à l'atmosphère confinée et réconfortante d'un abri, un peu comme si la maison était devenue un petit navire qui avait échappé à la liquéfaction universelle, et qu'elle naviguait à présent sur le vaste fleuve d'orage qui avait engloutit le monde.
Re: Sensualité
Trés jolie texte et le vocabulaire est recherché...
Que doit on faire continuer ton texte ou en proposer un autre??
Que doit on faire continuer ton texte ou en proposer un autre??
Le Cimmerien- Journaliste
- Nombre de messages : 8
Date d'inscription : 20/05/2008
Re: Sensualité
Propose-en (mais comment ça s'orthographie ça???) un autre A moins que tu ne veuilles continuer celui-là, mais je pense que c'est quand même plus facile d'écrire quelque chose dans son propre univers.
Re: Sensualité
Dés que j'ai un peu plus de temps, je mùe lance dans cette exercice!! Je trouve ça exellent de pouvoir partager des "bréves" d'écriture et de pouvoir avoir un retour!! C'est génial!!
Le Cimmerien- Journaliste
- Nombre de messages : 8
Date d'inscription : 20/05/2008
Re: Sensualité
Contente que ça te plaise (Bon, je parle à la place de l'admin, mais c'est parce qu'elle a pas encore internet chez elle donc sa présence est plus sporadique)
Re: Sensualité
Il était allongé à demi-nu sur une méridienne dont le velouté soulignait sa silhouette. A la lueur des bougies, sa peau couleur pêche se détachait sur le velours améthyste. Une avalanche de coussins crémeux encadraient sa tête auréolée de cheveux noirs comme la réglisse. Des ombres se blottissaient dans les angles de la pièce telles des chatons éreintés. Je m'assis à côté de lui, enfouis mon visage dans son cou. Sous le parfum boisé, mélange de fougère et d'épices, je pouvais sentir l'odeur de sa peau. Sève, sueur, fragrance réconfortante de mon homme-arbre aux veines fragiles. Mes doigts coururent sur son torse, savourant la texture duveteuse des poils descendant le long de son ventre. Ses mains glissèrent le long de mon dos, légères, et un frisson me traversa. Je me serrai contre lui, afin de sentir mieux encore ses muscles qui roulaient, et les spasmes involontaires de son bassin tendu vers moi. Peau contre peau, nos haleines expirées l'une vers l'autre embaumant le vin moelleux bu un peu avant, et nos souffles qui se cherchent, se contournent, s'accordent.
C'est peut-être un peu court, mais j'ai suivi à la lettre le titre de ton exercice... Et la suite ne vous regarde pas
C'est peut-être un peu court, mais j'ai suivi à la lettre le titre de ton exercice... Et la suite ne vous regarde pas
Re: Sensualité
Pf t'as changé la couleur des cheveux juste pour dissimuler l'identité du perso dont tu parles
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