La description - 2 Le paysage
2 participants
Page 1 sur 1
La description - 2 Le paysage
Pour décrire un paysage on est souvent tenté par la comparaison, ce qui crible le texte de "comme", "paraître", "sembler", qui sont parfois un peu lourds. Essayons, sans éradique l'analogie, la comparaison ou la métaphore, de nous débarrasser de ces béquilles.
Eilean Donan.
La pluie tombait dans la lumière, muraille translucide et crépitante diffractant les rayons du soleil las. Dans le loch surplombé par de lourds nuages se déclinant du gris foncé au mauve orageux, l'eau calme bordait le château en ruine dressé sur un îlot seulement relié à la terre par un pont étroit. Tout autour du loch émergeaient d'imposantes montagnes, trapues et rases, dressant un décor solennel, presque inquiétant. Le château recevait un rayon de soleil unique, apparemment posé intentionnellement sur lui pour souligner sa beauté majestueuse. Dans la lumière déclinante, ses murs à demi tombés, irréguliers, prenaient une belle couleur ocre qui se détachait sur le fond obscur dessiné par le ciel, les eaux et les montagnes. Face au château, vers la terre, un arc-en-ciel s'élançait depuis le pied d'une colline elle aussi illuminée, et replongeait plus loin, en un flou brumeux, dans les eaux du loch. Une atmosphère de mystère hantait ce paysage que la lumière avait composé et révélé. Peut-être aurais-je à peine aperçu ce château, les jours de brume ou de grisaille, lorsque sa silhouette cassée se confond aux couleurs sombres de la terre. Mais en ce jour déchiré entre le jour et la nuit, avec l'arc-en-ciel jetant un pont entre le château fantastique et la réalité plus palpable de la modeste colline, tout exultait une beauté étrange. Le château, rappelé du passé, exhibait sa grandeur déchue, et on imaginait alors avec facilité le rôle qu'il avait du tenir, assis au fond de ce vaste loch ouvert sur la mer, interdisant l'accès à cette terre sombre, creusée de rivières et de vallées. Saisissante impression que d'être soudain confronté à cette bâtisse que les siècles avaient auréolé de mystère, dressé là en gardien du loch, insaisissable et impénétrable. Guettant l'horizon ouvert sur l'océan, désormais le château faisait partie intégrante de cette terre sauvage, immense et vide ; à l'instar des montagnes qui le renfermaient dans leur coffre de pierre.
Eilean Donan.
La pluie tombait dans la lumière, muraille translucide et crépitante diffractant les rayons du soleil las. Dans le loch surplombé par de lourds nuages se déclinant du gris foncé au mauve orageux, l'eau calme bordait le château en ruine dressé sur un îlot seulement relié à la terre par un pont étroit. Tout autour du loch émergeaient d'imposantes montagnes, trapues et rases, dressant un décor solennel, presque inquiétant. Le château recevait un rayon de soleil unique, apparemment posé intentionnellement sur lui pour souligner sa beauté majestueuse. Dans la lumière déclinante, ses murs à demi tombés, irréguliers, prenaient une belle couleur ocre qui se détachait sur le fond obscur dessiné par le ciel, les eaux et les montagnes. Face au château, vers la terre, un arc-en-ciel s'élançait depuis le pied d'une colline elle aussi illuminée, et replongeait plus loin, en un flou brumeux, dans les eaux du loch. Une atmosphère de mystère hantait ce paysage que la lumière avait composé et révélé. Peut-être aurais-je à peine aperçu ce château, les jours de brume ou de grisaille, lorsque sa silhouette cassée se confond aux couleurs sombres de la terre. Mais en ce jour déchiré entre le jour et la nuit, avec l'arc-en-ciel jetant un pont entre le château fantastique et la réalité plus palpable de la modeste colline, tout exultait une beauté étrange. Le château, rappelé du passé, exhibait sa grandeur déchue, et on imaginait alors avec facilité le rôle qu'il avait du tenir, assis au fond de ce vaste loch ouvert sur la mer, interdisant l'accès à cette terre sombre, creusée de rivières et de vallées. Saisissante impression que d'être soudain confronté à cette bâtisse que les siècles avaient auréolé de mystère, dressé là en gardien du loch, insaisissable et impénétrable. Guettant l'horizon ouvert sur l'océan, désormais le château faisait partie intégrante de cette terre sauvage, immense et vide ; à l'instar des montagnes qui le renfermaient dans leur coffre de pierre.
Re: La description - 2 Le paysage
Bravo!
(pour tous les sujets un peu intelligents postés ces jours-ci, j'essaierai de répondre cet aprèm )
(pour tous les sujets un peu intelligents postés ces jours-ci, j'essaierai de répondre cet aprèm )
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|